Championnat d'Europe de football 2008 |
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Organisateur(s) |
UEFA |
Édition |
13e |
Lieu |
Suisse
Autriche |
Date |
du 7 au 29 juin 2008 |
Participants |
52 équipes
(tournoi final : 16) |
Nombre d'épreuves |
31 match disputés |
Site des compétitions |
Stade de Genève
Stade de Suisse |
Site web officiel |
Euro 2008 |
PHASE DE GROUPES |
Samedi 07 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe A |
Suisse
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0-1 |
Rép. Tchèque |
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20:45 |
Groupe A |
Portugal
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2-0 |
Turquie |
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Dimanche 08 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe B |
Autriche
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0-1 |
Croatie |
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20:45 |
Groupe B |
Allemagne
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2-0 |
Pologne |
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Lundi 09 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe C |
Roumanie
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0-0 |
France |
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20:45 |
Groupe C |
Pays-Bas
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3-0 |
Italie |
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Mardi 10 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe D |
Espagne
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4-1 |
Russie |
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20:45 |
Groupe D |
Grèce
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0-2 |
Suède |
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Mercredi 11 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe A |
Rép. Tchèque
|
1-3 |
Portugal |
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20:45 |
Groupe A |
Suisse
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1-2 |
Turquie |
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Jeudi 12 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe B |
Croatie
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2-1 |
Allemagne |
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20:45 |
Groupe B |
Autriche
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1-1 |
Pologne |
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Vendredi 13 juin 2008 |
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18:00 |
Groupe C |
Italie
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1-1 |
Roumanie |
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20:45 |
Groupe C |
Pays-Bas
|
4-1 |
France |
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Samedi 14 juin 2008 |
|
18:00 |
Groupe D |
Suède
|
1-2 |
Espagne |
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20:45 |
Groupe D |
Grèce
|
0-1 |
Russie |
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Dimanche 15 juin 2008 |
|
20:45 |
Groupe A |
Suisse
|
2-0 |
Portugal |
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20:45 |
Groupe A |
Turquie
|
3-2 |
Rép. Tchèque |
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Lundi 16 juin 2008 |
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20:45 |
Groupe B |
Pologne
|
0-1 |
Croatie |
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20:45 |
Groupe B |
Autriche
|
0-1 |
Allemagne |
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Mardi 17 juin 2008 |
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20:45 |
Groupe C |
Pays-Bas
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2-0 |
Roumanie |
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20:45 |
Groupe C |
France
|
0-2 |
Italie |
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Mercredi 18 juin 2008 |
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20:45 |
Groupe D |
Grèce
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1-2 |
Espagne |
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20:45 |
Groupe D |
Russie
|
2-0 |
Suède |
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VOICI LE BALLON DE L'EURO 08
La victoire d’Aragones
La jeunesse triomphante
Très critiqué avant cet Euro auquel il aurait pu ne pas participer, Luis Aragones a tenté et réussi plusieurs paris lors de ce tournoi où tous ses choix se sont avérés gagnants. C’est un peu sa victoire à lui. Il aura fallu attendre 44 ans et l’apparition d’un groupe décomplexé pour offrir à nouveau l’Euro à l’Espagne. La jeunesse de la Roja a apporté un vent de fraîcheur. Le tout avec une maturité déconcertante.
Enfin décomplexée ! La Roja a mis fin à 44 ans de disette sur la scène européenne et voilà de quoi décoincer une nation souvent favorite mais rarement au rendez-vous. Il aura donc fallu attendre 2008 pour l’incarnation d’un changement avec la prise de pouvoir de la jeunesse espagnole qui a su écarter sans complexe les anciens. Résultat : un jeu retrouvé et une assurance à toute épreuve. Souvent rallié pour son manque d’efficacité, le style ibérique a retrouvé toutes ses lettres de noblesse en terre suisse et autrichienne. A la baguette de cette jeunesse triomphante, un milieu de terrain talentueux, amateur de passes courtes et instantanées qui a fait tourner de nombreuses têtes. A la sortie d’une saison difficile avec le Barca, Xavi et Iniesta ont ainsi été les dépositaires du jeu de la Roja.
La moyenne d’âge du milieu de terrain espagnol, en incorporant Cesc Fabregas, est de 25 ans. Du haut de ses 28 ans, Xavi y fait presque figure d’ancien alors que le Gunner (21ans, 32 sélections) compte déjà le double de sélections de Marcos Senna (31 ans, 15 sélections), de dix ans son aîné alors que les deux hommes ont effectué leur début en sélection en même temps (1er mars 2006, Espagne-Côte d’Ivoire). La prime à la jeunesse a donc payé à l’heure où les nations vieillissantes (France et Italie notamment) sont passées à côté de la compétition. La Roja a vécu comme un collectif épanoui mis en confiance par l’ancien Luis Aragones (69 ans), entraîneur le plus âgé de la compétition. Ce dernier a évidemment sa part de responsabilité dans ce vent de fraîcheur salvateur. Car celui qui quitte désormais les rênes de la sélection à l’issue de la finale avait en effet décidé de se passer des services du meilleur buteur espagnol en activité, Raul (31 ans).
Un choix payant au vu de la qualité offensive incarnée par David Villa (26ans), meilleur buteur (4 buts) et Fernando Torres (24 ans), redoutable en finale. Même l’arrière-garde, pourtant secteur traditionnellement réservé aux anciens, fait figure d’exception. Autour de l’emblématique Carle Puyol (30 ans), Sergio Ramos (22 ans) a explosé au haut niveau alors que Marchena a pris une nouvelle dimension. La mayonnaise espagnole a parfaitement pris avec les bienfaits de l’insouciance de la jeunesse sans ses inconvénients (naïveté). Ce n’est finalement pas un hasard si c’est Iker Casillas, le capitaine âgé de 27 ans (82 sélections au compteur), qui a emmené ce collectif redoutable qui semble avoir pris une maturité certaine. Luis Aragones laisse à la disposition de son successeur un groupe fourni de nombreux talents bruts et juvéniles. Et si la transition se passe bien, il n’est pas certain que l’Espagne attende quarante-quatre longues nouvelles années pour décrocher un nouveau titre international. Prochain objectif désormais : le Mondial 2010.
Luis Aragones a réussi sa sortie. Cet Euro bouclé et gagné, le sélectionneur espagnol va prendre la direction de la Turquie pour prendre en main les destinées de l’équipe de Fenerbahçe. Avant cela, Aragones a pris le soin de soigner son départ. Et lui, dont la Fédération espagnole avait demandé l’éviction en février dernier, a parfaitement réussi son Euro. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si « le sage d’Hortaleza », son surnom, est devenu aujourd’hui dieu sur terre en Espagne où tout le monde pleure son choix de ne pas prolonger l’aventure. Les mêmes qui célèbrent aujourd’hui le succès de l’homme de 69 ans étaient pourtant déjà prêts à l’enterrer à la lecture de la liste des 23 dressée par le technicien pour cet Euro.
Parmi les joueurs retenus ne figuraient pas Raul, l’idole de tout un peuple avant qu’Aragones ne lui fasse de l’ombre. Pas plus de Guti, le vice-capitaine du Real Madrid, dans cette liste à laquelle Aragones avait volontairement décidé de ne pas donner de couleurs madrilènes ou barcelonaises comme c’était le cas ces dernières années. Au fil des matchs de cet Euro, les supporters de la Roja ont pourtant appris à s’habituer à cette Seleccion beaucoup plus homogène que par le passé. Le système de jeu, qui laissait lui aussi sceptique au départ, a également trouvé de plus en plus de fans le temps passant. Quand toutes les équipes évoluent aujourd’hui avec deux milieux récupérateurs, Aragones avait lui opté pour une configuration à un seul milieu défensif pour trois offensifs.
Et pas n’importe quels milieux offensifs… A l’heure du football moderne où les joueurs ressemblent davantage à des videurs de boîte de nuit qu’à l’homme du quotidien, le sélectionneur espagnol avait en effet intégré dans son onze de départ trois « lutins » d’1m70. Tout cela dans un 4-4-2 mais sans que cela n’empêche Aragones de modifier son système en cas de besoin. Privé de Villa pour cette finale, « Zapatones » n’a donc pas hésité à enlever un attaquant pour repasser en 4-5-1 avec Fabregas en guise de quatrième milieu offensif de l’équipe. Condamné au banc en début d’Euro, la perle d’Arsène Wenger à Arsenal a encore augmenté la possession de balle espagnole. Il a surtout offert trois passes décisives en deux matchs et donné raison à son coach qui, le premier, sort grandi de cet Euro